jeudi 25 octobre 2007

OBOLE à LA CROISETTE






Rev: METVLLO




Obv: monogram with K - S left to right, R - L top to bottom.
N° 625 DE DEPEYROT FRAPPE DE MELLE




MG 1060; Dep 9




E10/2007P200Feb

Denier du Poitou






CARLVS REX




MET/ALO




Charles III Melle ??
E10/2007P90Feb

Denier du Mans



Monogramme carolin.


R/ +CINOMANIS CIVITAS.


PROU 420. MG 905 N 146


E10/2007P180FInu

Denier au temple

Louis le Pieux, 814 - 840.

Denier au temple.

XHLVDOVVICVS IMP.

Croix cantonnée de quatre globules.

Rv. XXPISTIANA REIIGIO.

Temple à fronton.

1.19g. G.3. Prou 1002.

E18/10/2007P180FArgen

MG.472. Dep.1179.

Très beau

Deniers:


LOUIS the PIOUS Deniers: Class 2 (819-822) "Two-Line Types"


MINT name: Line 1 Line 2 [Line 3] Depeyrot: Ex.etud

Aix-la-Chapelle AQVI SPAIA 10 2

Alsheim ALA BOTES HAIM 26 4

Altenheim ALDVN HEIM 27 11

Ampurias INPV RIAS 39 13

Arles AREL ATVM 61 27

Barcelona BAR CINO NA 123 24

Besancon VESON TIVM 145 1

Bordeaux BVRDE GALA 216 3

Bourges BITV RIGES 177 149

Bourges (2) AQVI TANIA 178 29

Cambrai CAMA RACVS 230 34

Chalon-sur-Saone CAVIL ONVM 257 6

Chur (Coire) CVRIA 338 1

Cologne COLO NIA 341-2 11

[Obol] COLONIA 334 1

Dax AQVIS VASCON 389 13

Dax (2) AQVIS VVAS CON 390 1

[Obol] AQV IS 391 [1]

Dordrecht(Dorestadt)DOR ESTA TVS 415-6 91

Lyon LVGD VNVM 523 31

Mainz MO GON TIA/CVS 581 19

Marseille MASS ILIA 569 63

Meaux MELDIS 591 16

Meaux (2) MEL DIS 592 1

Melle META LLVM 609 35

Melle (2) META 610 [1]

Metz MEDI OMAT RICI 640 2

Metz (2) METTIS 639 [1]

Nantes NAMN ETVM 681 4

Narbonne NAR BONA 690 33

Orleans AVREL IANVS 723 2

Palace PALA TINAMO NETA 743 55

Paris PARISII 759 51

Paris (2) PAR ISII 760 4

Quentovic QVENTO VICVS 803 19

Regensburg REGA NESB VRG 821 2

Reims REMI CIVI TAS 829 3

Reims (2) REIMS CIVIS 830 33

Rennes REDO NIS 855 1

Rodda ROD DA 864 1

Rouen ROTV MAGVS 876 15

Sens SENO NESB 922 37

Stoutenburg STOT TEN BVRG 951 2

Strasbourg STRA TBVR GVS 956 11

Toulouse TOLO SACIVI TAS 997 13

Toulouse (2) TOLO VSA Roberts

Tours TVRO NESB 1036 47

Trier TREV ERIS 1065 14

Verdun VIRID VNVM 1123 24

Vienne VIENNA 1140 11



Louis le Pieux empereur (814-840)




Louis Ier dit le Pieux ou le Débonnaire est né en 778 et mort le 20 juin 840 sur une île du Rhin à Ingelheim près de Mayence en Allemagne[1]. Il est inhumé auprès de sa mère en l'abbaye Saint-Arnoul de Metz
Il est né en été 778, en l'absence de son père Charlemagne, qui entreprenait à ce moment là une expédition militaire vers l'Espagne. Sa mère, Hildegarde de Vintzgau, le mit au monde à la villa Cassino­gilum, Chasseneuil-du-Poitou[2]. Il avait un frère jumeau, Lothaire, qui mourut peu après.
Louis le Pieux fut roi d'Aquitaine (781-814) et empereur d'Occident (814-840). Son règne fut marqué par de nombreuses menaces sur l'unité de l'Empire carolingien légué par son père Charlemagne : ses fils se révoltèrent contre lui et il dut faire face aux raids des Vikings. Durant cette période, les ambitions des aristocrates s'affirmèrent de plus en plus, menaçant le pouvoir impérial.




N'étant pas le fils aîné de Charlemagne, Louis fut d'abord destiné à une carrière monastique et fut instruit dans la religion. Durant son règne, il réforme les monastères et change de politique vis-à-vis de la papauté en s'engageant à respecter les États de l'Église et à ne pas intervenir dans les élections pontificales ; le pape retrouve ainsi, après le contrôle exercé par Charlemagne, une certaine indépendance politique.À sa cour, il s'entoure de prélats et de clercs qui le conseillent tels que Agobard (778-840) et Benoît d'Aniane (750-821). En 822, il accomplit une pénitence publique à Attigny. En somme, la politique religieuse de Louis le Pieux a eu pour objectif de renforcer l'unité de l'empire, un empire carolingien fondamentalement chrétien.
Ce surnom de Pieux est attesté de son vivant. Le chorévêque de Trèves, Thégan (avant 800 - † 20 mars 849/852), l'un de ses trois biographes ne rédige-t-il pas la Vita Hludovici Pii ? Or Pii signifie Pieux .
Même Agobard, très critique envers Judith, fervent soutien de Lothaire et principal artisan de la déposition de Louis en 833 utilise le terme Pii dans son Libro Duo pro Filiis et Contra Iudith Uxorem Ludovici Pii !!
L'autre surnom de "débonnaire" n'apparaît qu'une fois durant le haut Moyen Âge, sous la plume de L'Astronome, un autre de ses biographes. Il n'emploie le terme latin "Mittisum" que l'on a traduit par débonnaire qu'une seule fois dans son récit. Malheureusement pour Louis, ce terme sera repris en 1275 par Primat, clerc à Saint-Denis, dans les Grandes chroniques de France, puis par une cohorte d'historiens qui éclipseront le mot Pieux.

Raretés Denier par atelier

Raretés estimation Denier D’ Eudes

Carcassone 2128 2128
Limoges 1122 1122
Toulouse 326 327
Angers 188 188
Tours 165 165
Blois 91 91
Orleans 90 90
Soisons 26 26
Arras 25 25
St. Denis 23 23
Palace 21 21
Chateaudun 6 9
Reims 9 9
Chartres 7 7
Bourges 6 6
Paris 2 5
Chalon sur Saone 3 3
Chateau Landon 2 2
Compiegne (Oise) 2 2
Peronne 2 2
Corbiel 2 2
St Quentin 2 2
Amiens 1 1
Courgeon 1 1
Laon 1 1
Noyon (Oise) 1 1
Sens 1 1
Valenciennes 1 1

Raretés Denier par atelier

Raretés estimation de Charles Le Chauve

Le Mans 2137 2137
Courgeon (Orne) 1377 1377
Melle (all but 90 immobilized) 1001 1091
Bourges 801 1062
Rennes 968 968
Quentovic 520 688
Orleans 478 586
Toulouse 275 299
Arras 232 248
Reims 176 242
Blois 205 205
Le Palais 202 202
Paris 123 167
St. Denis 165 165
Amiens 156 156
Rouen 155 156
Chartres 147 147
Laon 143 145
Soissons 107 107
Arles 106 106
Never 84 105
Bayeux 91 91
Sens 37 82
Angers 73 73
Tours 63 63
Beauvais 28 54
Royes (Somme) 30 41
Compiegne (Oise) 38 38
Valenciennes 24 34
Aix la Chapelle 20 30
Cambrai 29 29
Dijon 24 26
Lisieux (Calvados) 26 26
Noyon (Oise) 17 26
Meaux 25 25
Tongres (Bl) 25 25
Chateau Landon 23 23
Mouzon (Ardennes) 23 23
Verdun 19 23
Auxerre 19 20
Gand (Bl) 18 20
Laigne (cote d/or) 14 20
Bar surAube 4 19
Avallon 18 18
Bruges 18 18
Chalon sur Seine 18 18
Dinant 17 17
Metz 16 17
Attingy 16 16
Jouarre (Seine et Marne) 16 16
Melum 15 15
Huy (Bl) 11 13
Langres 11 12
Morienval (Oise) 12 12
Nivelle (Bl) 12 12
Therounne (P d Calais) 6 12
Evreaux 11 11
Tonnerre 11 11
Corbie 8 10
Nantes 10 10
Vienne 10 10
Autun 7 9
Chelles 5 9
Vedrin (Bl) 9 9
Cambrai St Gery 8 8
Chareau Porcien 8 8
Maastrich 8 8
Soissons- St Sebastien 8 8
Gembloux (Bl) 7 7
Limoges 5 7
St. Ettienne 7 7
Soissons - St Mederd 7 7
Tilly 7 7
Tournai (Bl) 6 7
Autun St Andoche 6 6
Lyon 5 6
Mons (Bl) 6 6
Bavay 5 5
Peronne (Somme) 5 5
Provins 5 5
Dax 2 4
Mayenne 4 4
Besancon 3 3
Couvin (Bl) 3 3
Deux Jumeaux 3 3
Ham (Somme) 3 3
Lens (Pas d Calais) 3 3
Vise (Bl) 3 3
Beaune 2 2
Cassel 2 2
Casvs Eltloi 2 2
Maubeuge 2 2
Nesle (Somme) 2 2
Nimes 2 2
Pierrepont (Aisne) 2 2
Rvllo 2 2
St Omer 2 2
Semur sur Auxois (c 'or) 2 2
Toul 2 2
Vendunis (Bl) 2 2
Bastogne 1 1
Beziers 1 1
Boulogne sur Mer 1 1
Chateaudun 1 1
Chievres 1 1
Chimay 1 1
Cond sur l/Escaut 1 1
Courtrai (Bl) 1 1
Coutance 1 1
Crepy en Valois 1 1
Eevioicvani 1 1
Les Estinnes (Bl) 1 1
Peronne - St. Fursy 1 1
Perthes (Ardennes) 1 1
Port sur Saone 1 1
Rethondes (Oise) 1 1
Rvvnritativs 1 1
Titiaco Ville 1 1
Treves 1 1
Uzes 1 1
Verdome 1 1
Vvrvviriaco 1 1

mardi 23 octobre 2007

Louis V Le Fainéant (986-987)


Louis V dit le Fainéant (né vers 967- mort le 22 mai 987[1]), roi des Francs. Louis V est le fils de Lothaire et d'Emma. La brièveté de son règne, au cours duquel il ne réalise rien d'extraordinaire, lui vaut sans doute le surnom de Fainéant.



En 982, à Brioude (Haute-Loire, entre Clermont-Ferrand et le Puy), son père lui fait épouser Adélaïde d'Anjou qui a presque vingt ans de plus que son fils. Sœur de Geoffroy Grisegonelle, Adélaïde, aussi appelée Blanche, est la fille du comte d'Anjou, Foulque II le Bon. Dèjà veuve par deux fois, elle a épousé une première fois le comte de Brioude, Etienne de Gévaudan, puis Raymond, comte de Toulouse et duc des Goths. Cette union est éphémère : la trop grande différence d’âge et les débauches du jeune époux sont la cause de leur divorce deux ans plus tard.
Le dimanche de Pentecôte 8 juin 979, son père Lothaire l’associe au trône, et le fait couronner à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne par Adalbéron, archevêque de Reims. Son père décédé (le 2 mars 986), Louis V, a seulement le temps de convoquer une assemblée de Francs à Compiègne. Celle-ci doit juger l'archevêque de Reims Aldalbéron, qui a soutenu Otton II dans sa querelle contre Lothaire. Or, la veille de la réunion, Louis V meurt d'une chute de cheval lors d'une partie de chasse sur les terres d’Hugues Capet dans la forêt de Cuise près de Compiègne. Il est inhumé en l'Abbaye Saint-Corneille de Compiègne.
L'assemblée qui se réunit au mois de juin suivant à Senlis choisit un nouveau roi en élisant Hugues Capet, fils aîné d'Hugues le Grand.
Mort sans héritier, Louis V est le dernier roi de la lignée des Carolingiens.

Lothaire (954-986)


Lothaire (941 Laon-† 2 mars 986 Laon), est un roi de France (954-986), fils de Louis IV d'Outremer et de Gerberge de Saxe.
Il succède immédiatement à son père et est sacré le 12 novembre 954 à l'abbaye Saint-Remi de Reims par l'archevêque Artaud. Ayant refusé tout partage avec son frère Charles, ce dernier est pourvu en juin 977 du duché de Basse-Lotharingie, par son cousin l'empereur Othon II de Germanie.
D'une maîtresse supposée être une sœur du comte Robert, maire du palais de son frère Charles de Lorraine, Lothaire est le père de deux fils illégitimes :
Arnoul ou Arnould (avant 967 - † 1021), archevêque de Reims
Richard († après 991)



Il épouse Emma d'Italie (Emme) (948+988), fille de Lothaire d'Arles, dont on dira qu'elle l'a fait empoisonner.De ce mariage il aura :
Louis V roi France (967 - † 987)
Eudes ou Otto, chanoine à Reims (970 - † 985)
Incapable de nouer contre ses adversaires des coalitions efficaces, Lothaire tente vainement de limiter les pouvoirs du duc des Francs Hugues le Grand, puis de son fils Hugues Capet. Afin de s'assurer d'une Lotharingie qui pourrait devenir la base d'une reconquête du pouvoir aux dépens des grands de Francie occidentale, Lothaire lance en 985 une expédition contre Verdun, à laquelle s'oppose l'archévêque de Reims Adalbéron, hostile à un nouveau conflit au sein du royaume franc.Le roi cherche alors à faire condamner Adalbéron pour trahison, ce qui détermine l'évolution de l'archévêque, jusque-là légitimiste, en faveur de Hugues Capet et contre le Carolingien Charles de Basse-Lorraine.Alors qu'il est sur le point de mener une nouvelle expédition contre Liège et Cambrai, il meurt à Laon le 2 mars[1] 986. Il est inhumé à Saint-Remi de Reims.

Louis IV d'outremer ou le Jeune (936 –954)


Louis dit d'Outremer ( 921 Laon - †10 septembre 954, Reims), roi de France (936-954), fils de Charles III dit le Simple et Edwige de Wessex.
Suite à la déchéance de son père Charles III le Simple, le futur Louis IV est élevé en Angleterre (d’où son surnom d’Outremer), à la cour de son grand-père Édouard, puis de son oncle Athelstan, roi de Wessex.Évincé du trône à la mort de son père, c'est après la mort du roi Raoul en 936, qu'il est rappelé d'Angleterre par le puissant comte de Paris, Hugues le Grand, pour assurer la succession de la royauté.
Le dimanche 19 juin 936, il est couronné et sacré roi par Artaud, archevêque de Reims. La cérémonie du sacre a lieu dans l’église abbatiale de Saint-Vincent de Laon, sa ville natale et place forte de la famille carolingienne.Les domaines propres du roi sont essentiellement la région de Laon. Il n'a aucune autorité sur toutes les régions au sud de la Loire. C'est Hugues le Grand qui règne sur la Francie Occidentale et la Bourgogne.
Il épouse en 939 Gerberge de Germanie, fille d'Henri Ier l'Oiseleur, roi de Francie Orientale et de Mathilde de Reingelheim qui lui donne sept enfants :
Lothaire (941 - † 986), son successeur sur le trône de France
Mathilde, (943 - † 992) épouse en 964 Conrad III de Bourgogne, dit le Pacifique
Charles ou Carloman, né en 945, mort avant 953
Louis (948 - † 954)
Charles (953 - † 991), duc de Basse-Lotharingie
Henri (953 - † 953), jumeau de Charles de Basse-Lotharingie
une fille morte jeune (née en 947)
Il meurt le 10 septembre 954 des suites d'une chute de cheval. Il est enterré à Saint-Remi de Reims, près du tombeau de saint Remi.

Raoul (923–938)


Raoul de France, aussi appelé Rodolphe (v. 890 - † 936), duc de Bourgogne (921-923), roi de France (923-936), est le fils de Richard II de Bourgogne dit Richard le Justicier, duc de Bourgogne et d'Adélaïde. Il est le neveu de Rodolphe Ier de Bourgogne, du roi Charles le Chauve et aussi de Boson V de Provence (sa mère était la sœur du roi Rodolphe Ier de Bourgogne, son père était le frère du roi Boson V de Provence et de Richilde d'Ardennes qui fut concubine et seconde épouse de Charles le Chauve).
En 921, il succède à son père et devient duc de Bourgogne, comte d’Auxerre, comte d’Autun et d'Avallon, abbé laïc de Saint-Germain d’Auxerre et de Sainte-Colombe de Sens. Il épouse Emme de France, sœur du duc des Francs Hugues le Grand et fille du roi Robert Ier. Emma est aussi la demi-sœur d'Adèle, l'épouse du comte Herbert II de Vermandois.
À la mort de Robert Ier, à la bataille de Soissons en 923, les grands du royaume, ne voulant pas rendre la couronne à Charles le Simple, le choisissent pour roi ; son beau-frère Hugues le Grand a refusé le titre de crainte d'abandonner ses comtés et de perdre ainsi son influence sur les grands. Le 13 juillet 923, Raoul est sacré à Saint-Médard de Soissons.
Pendant les premières années de son règne, l'anarchie va régner dans tout le royaume. Malgré de réelles qualités, Raoul va avoir du mal à se faire reconnaître comme roi par les grands vassaux.
En 924, il est contraint de combattre sur les bords de l'Oise les Normands de Rollon que Charles le Simple avait appelés à la rescousse avant qu'Herbert II de Vermandois ne le fasse prisonnier par traîtrise le 17 juillet 923. Poursuivi jusqu'en Normandie, Rollon demande à négocier la paix ; en échange de l'arrêt des ses incursions dévastatrices, il reçoit l’Hiémois et le Bessin. Le 6 décembre 924 à Chalmont, entre Milly-la-Forêt et Barbizon, Raoul inflige une sévère défaite à Ragenold, autre chef Viking qui s'était aventuré jusqu'en Bourgogne.
Au cours de l’été 925, il réussit à rassembler une grande armée pour combattre les Normands qui ont une nouvelle fois rompu la paix. Avec l’aide d’Herbert II de Vermandois, d'Helgaud de Ponthieu, d’Arnoul Ier de Flandre et de son frère Adalolphe de Boulogne, il obtient à Eu une grande victoire qui fait de nombreuses victimes parmi l'envahisseur. Mais l'année suivante, les Normands mettent à mal l'ost royal à la bataille de Fauquembergues sur l'Aa, près de Thérouanne, entre Saint-Omer et Montreuil. Au cours de cette bataille, tandis que le comte Helgaud de Ponthieu est tué, Raoul est si grièvement blessé qu’il est contraint de fuir les combats et de regagner Laon. Les vainqueurs ont le champ libre pour piller le pays jusqu’aux frontières de la Lorraine.
Après la mort du comte Roger Ier de Laon survenue en 926, Herbert II de Vermandois revendique le comté laonnois pour Eudes, son fils aîné. Il s'y établit contre la volonté initiale de Raoul qui finalement cède dans la crainte qu’Herbert II de Vermandois ne libère Charles le Simple qu’il retient toujours prisonnier à Péronne. Cette crainte disparaîtra le 7 octobre 929, jour qui voit la mort de l'ex-roi Charles le Simple après plusieurs années de captivité.
En 930, Raoul reçoit l'hommage de Guillaume Longue Epée qui a succédé à Rollon, son père. Cette même année, Herbert II de Vermandois s'empare du château de Vitry-en-Perthois appartenant à Boson, frère cadet du roi Raoul. Ce dernier s’allie alors avec son beau-frère Hugues le Grand pour combattre Herbert II de Vermandois. En 931, ils pénètrent dans Reims et en chassent l'archevêque Hugues, fils d'Herbert II de Vermandois. Herbert II de Vermandois est obligé dans un premier temps de rendre Vitry, Laon, Château-Thierry et Soissons, mais recevant de l’aide d’Henri Ier de Germanie, il ravage la région autour de Reims et de Laon. Finalement et en échange de sa soumission, Raoul lui rend ses domaines, sauf Reims, Château-Thierry et Laon.
En 935, il met en déroute un autre envahisseur venu de l'Est, les Hongrois qui font leur apparition en Champagne et en Bourgogne. À partir de cette date, le royaume sera temporairement épargné des envahisseurs.
En janvier (le 2 des ides) 936, après treize ans de règne difficile, le roi Raoul meurt soudainement à Auxerre, atteint de pédiculose corporelle, « prolifération de poux, de morpions et de vermines sur tout le corps ». Il est inhumé dans l’église abbatiale de Sainte-Colombe près de Sens. N’ayant d’enfant héritier, son frère, Hugues le Noir, hérite du duché de Bourgogne.
La royauté est tombée si bas sous le roi Raoul qu'à sa mort Hugues le Grand préfère faire appel à un Carolingien, et fait revenir Louis IV d'Outremer.

Robert Ier (922 –923)


Robert Ier (865-923), fils cadet du comte d'Anjou Robert le Fort, il était le frère de Eudes qui devint roi des Francs de l'Ouest en 888.


Nommé par Eudes comme chef de plusieurs comtés, y compris le comté de Paris et la marche de Neustrie, Robert était également abbé in commendam de plusieurs abbayes. Il obtint aussi le duché des Francs, une dignité militaire très importante. Il ne revendiqua pas la couronne de France quand son frère mourut en 898, mais il reconnut la prétention du roi carolingien, Charles III le Simple, qui confirma les dignités de Robert. Robert continua à défendre le nord de la France contre les attaques des Normands.
La paix entre Charles III et Robert dura jusqu'en 921. Le clergé et les nobles s'irritèrent contre le roi Charles III qui favorisait particulièrement le comte Haganon. Avec l'appui des nobles les plus puissants, Robert attaqua le roi Charles qui s'enfuit en Lorraine. Robert fut couronné roi des Francs à Reims le dimanche 30 juin 922. Charles rassembla une armée et marcha contre Robert, et le 15 juin 923, Robert fut tué par le comte Fulbert (Faubert) [1]au cours de la bataille de Soissons. Selon certaine tradition, Robert tomba en duel avec Charles.
D'une première épouse nommée Aélis/Adèle du Maine , Robert avait eu :
Adèle, mariée avant 907 à Herbert II, comte de Vermandois
Il épousa ensuite Béatrice de Vermandois, fille d'Herbert Ier, comte de Vermandois et eut de celle-ci :
Emma, mariée vers 918 avec Raoul, duc de Bourgogne, puis roi de France.
Hugues le Grand, duc des Francs, qui fut le père d'Hugues Capet.
Richilde.

Charles III le Simple (898-923)




Charles III dit le Simple (né le 17 septembre 879 - mort le 7 octobre 929 à Péronne, dans la Somme) est un monarque français de la fin du IXe siècle et du début du Xe siècle, de la dynastie carolingienne. Écarté du trône en raison de sa jeunesse, il a beaucoup de mal à régner en raison des ambitions suscitées par la situation fragile de son pouvoir.



Il fut : Roi de France de 893 à 922


Le simple ne signifiait pas sot, mais honnête.
Trop jeune pour régner, il est exclu du pouvoir après la mort de son demi-frère Carloman II. Les Grands du royaume, ayant à leur tête Hugues l'Abbé, choisissent alors Charles III le Gros, empereur d’Occident en titre, afin d’assurer la régence du jeune Charles pendant sa minorité. Après la déposition de Charles III le Gros en 887, les Grands du royaume ne mettent pas Charles sur le trône, mais élisent le comte de Paris Eudes Ier comme roi de France.
Néanmoins, Charles parvient à se faire sacrer roi le 28 janvier 893 en l’abbaye Saint-Remy de Reims par Foulques le Vénérable, archevêque de Reims et grand défenseur de la dynastie carolingienne. Partageant quelque temps le trône avec Eudes Ier, il reste seul roi à la mort de ce dernier le 1er janvier 898. Incapable de résister aux Normands, il se voit contraint, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte passé avec le chef Viking Rollon, de leur abandonner une partie de la Neustrie (Normandie) : la Normandie devient un duché donné aux Normands, contre la promesse de cesser les raids sur la Seine, de se faire baptiser et d'épouser Gisèle, une fille de Charles issue d'une liaison illégitime.
Il est cependant impuissant contre les dynasties féodales qui se constituent, à l'abri des nombreux donjons, et doit lutter contre les Grands du royaume, notamment Gislebert de Lotharingie, Raoul de Bourgogne et Robert de France (frère d'Eudes Ier et grand-père de Hugues Capet). À la mort du dernier Carolingien de Germanie, Charles revendique la Lorraine, dont il prend le titre de roi, en faisant valoir ses droits à l'empire, mais il est battu par le germanique Henri l'Oiseleur.
À cause de la tyrannie exercée par Haganon le favori du roi, une révolte, avec à sa tête le duc Robert, frère du précédent roi Eudes Ier, éclate en 922. Les insurgés proclament la déchéance de Charles III et élisent roi Robert le 29 juin 922. Le lendemain 30 juin, Robert est sacré roi à Reims par Gautier, l’archevêque de Sens.
Charles III refuse la destitution et contre-attaque depuis la Lorraine. Robert Ier est tué lors de la bataille de Soissons le 15 juin 923, mais son fils Hugues le Grand, galvanise ses soldats en montrant le cadavre de son père, et finalement la bataille est perdue par Charles. Les grands vassaux refusent encore de le reconnaître comme roi, et lui préfèrent Raoul de Bourgogne. Charles, devenu un roi sans couronne, n'ayant plus aucun soutien, croit bon d'accepter le refuge que lui offre son vassal, Herbert II de Vermandois. Ce dernier, gendre de Robert 1er, le fait prisonnier d'une manière perfide le 17 juillet 923. Charles est dans un premier temps incarcéré à Château-Thierry puis, en 924 transféré dans une tour du château de Péronne (Somme). Après 6 années de captivité, il meurt le 7 octobre 929. Sa dépouille est inhumée en l’église Saint-Fursy de Péronne. Sous ce règne, les grands vassaux se rendent de plus en plus indépendants.
Son épouse Edwige de Wessex (ou Odgive), fille du roi d'Angleterre Edouard Ier dit Édouard l'Ancien, s'enfuit trouver refuge en Angleterre avec son fils, le futur Louis IV d'Outremer (d'où son surnom).

Eudes (887-893)




Eudes Ier (v. 860 - 1er janvier 898 à La Fère (Aisne), comte de Paris et marquis de Neustrie (886-888), puis roi des Francs (888-898)
Fils aîné Robert le Fort, duc des Francs et marquis de Neustrie, il appartient à la branche des Robertiens. Il porte d'abord les titres de comte de Paris et de Troyes, et devient duc des Francs à la mort de son père.
C'est sa conduite héroïque lors du siège de Paris (885-886) contre les Vikings qui lui vaut d'être choisit comme roi des Francs pour remplacer Charles III le Gros, empereur d'Occident, et roi des Francs en titre à cette époque. Parce qu'il a tardé à envoyer des troupes afin de lutter contre les envahisseurs du Nord, et parce qu'il a préféré négocier avec eux, Charles le Gros est finalement déchu en 887.
Le 29 février 888, tandis que l'héritier légitime du trône, le futur Charles le Simple, est écarté en raison de sa jeunesse, Eudes est élu roi des Francs. Pendant tout son règne Eudes va lutter contre Charles qui veut récupérer son trône. Il finit par traiter avec ce prince à qui il laisse tout le pays entre le Rhin et la Seine, en se réservant Paris avec toute la Francie Occidentale.
Il gagne sur les Vikings deux victoires: l'une, en 888, dans la forêt de Montfaucon en Argonne, l'autre, en 892, près de Montpensier dans la Limagne. Ces derniers mettrons néanmoins à sac les villes de Meaux, Troyes, Toul, Verdun, Évreux et Saint-Lô.
Sous la pression de Arnulf de Carinthie, roi de Francie Orientale, il doit reconnaître, juste avant sa mort, Charles le Simple comme son successeur. Il meurt en 898.
Il épouse Théodérade, petite-fille d'Aleran, comte de Troyes, dont il a :
Raoul, roi Aquitaine (vers 882 - aprés 898)
Arnoul(885 - aprés 898)
Guy (Gui) (888+.....)

Charles le Gros (884-887)


Charles III dit le Gros (839 -† 13 janvier 888 à Neudingen), inhumé au monastère de Reichenau situé sur une île du lac de Constance. Il est roi de Francie orientale de 876 à 887, roi d'Italie de 879 à 887, empereur d'Occident de 881 à 888 et roi de France de 885 à 887.



Il est le fils de Louis II le Germanique et d'Emma de Bavière (v. 808- † 31 janvier 876), fille de Welf Ier et sœur de Judith, deuxième épouse de Louis le Pieux, petit fils de louis le débonnaire.Avec Richarde de Souabe, fille d'un certain comte du palais Erchanger, il n'a pas eu d'enfant. Toutefois il serait le père de deux fils illégitimes : Carloman de Germanie (v. 864-876) et Bernard de Germanie (891).


Roi de Francie orientale en 876, Charles est couronné empereur d'Occident le 12 février 881. En 882, il réunit tout le patrimoine de son père après la mort de ses deux frères, Carloman de Bavière et Louis III de Germanie. Des envahisseurs Vikings étant venus ravager la Lorraine, il les éloigne en leur achetant la paix au lieu de les combattre.
Appelé pour assurer la régence de Charles III le Simple, dernier fils de Louis II le Bègue, il reçoit en juin 885 le serment d'allégeance des grands vassaux du royaume franc au palais de Ponthion. En prenant la tutelle du royaume de France, l'empire de Charlemagne est quasiment reconstitué, à l'exception de la Provence et de la Bourgogne transjurane.
En octobre 886, les Normands envahissent la Neustrie et assiègent Paris. Arrivant de Germanie avec une armée de secours, Charles le Gros préfère encore traiter avec ces barbares en leur payant une rançon de 700 livres d'argent et en leur permettant de passer pour mettre à sac la Bourgogne
Le 11 décembre 887, lors de la diète de Tribur (Mayence), Charles est déchu de ses titres. Il n'est pas compté parmi les rois de France, le numéro III qu'il portait est celui d'empereur d'Occident. Arnulf (887-899), fils bâtard de son frère Carloman de Bavière, est proclamé roi en Germanie.
En attendant, les seigneurs français élisent comme roi le héros du siège de Paris (885-886), le comte Eudes, le 29 février 888.
Après avoir perdu tout pouvoir, Charles le Gros meurt le 13 janvier 888 au cloitre de Neudingen situé en bordure du Danube ; il est inhumé au monastère de Reichenau.


Carloman (882-884)



Son tuteur fut Théodoric de Vergy.En 879, Carloman devient roi conjointement avec son frère Louis III avec qui il partage le royaume en 880. Il possède l'Aquitaine et la Bourgogne. Après la mort de son frère en 882, il devient seul roi à gouverner.
Le 12 décembre 884, Carloman trouve la mort après avoir été involontairement blessé par un des vassaux au cours d’une partie de chasse dans la forêt de Bézu, l'actuelle forêt de Lyons entre Rouen et Gournay-en-Bray. Disparu à l’âge de dix sept ans, Carloman n'a pas d'héritier. Il est inhumé à Saint-Denis.
Charles, le dernier fils de Louis II le Bègue, étant trop jeune, les grands du royaume appellent l'empereur Charles III le Gros pour assurer la régence.

Louis II le Bègue (877-879)


Louis II dit le Bègue (846-† 879), roi de France (877-879), fils de Charles II dit le Chauve et Ermentrude d'Orléans. Il est d'abord couronné roi d'Aquitaine en 867 puis roi de France en 877 mais sans la Provence, cédée par son père à Boson de Provence. Il est marié à Ansgarde de Bourgogne, mère de Louis III et de Carloman II, puis avec la reine Adélaïde de Frioul, en secondes noces, il est le père de Charles III, né après sa mort. Comme l'indique son surnom, Louis II bégaie, ce qui l'empêche de s'exprimer en public et nuit à son autorité.Bien que sacré une deuxième fois par le pape Jean VIII lors du concile de Troyes en septembre 878, il demeure un roi sans pouvoir, dominé par la puissance de l'aristocratie. Néanmoins il a la sagesse de conclure un accord , la même année, avec son cousin Louis de Saxe, qui confirme le partage de la Lorraine effectué par leur père en 870.

Charles le Chauve (840-875),


Charles II dit le Chauve (né le 13 juin 823 à Francfort-sur-le-Main, Allemagne - mort le 6 octobre 877 à Avrieux, Savoie).


Roi des Francs du IXe siècle de la dynastie carolingienne, petit-fils de Charlemagne, il est le fils de l'empereur Louis le Pieux et de sa troisième épouse Judith de Bavière.
Il fut surnommé le Chauve, non en raison d’une calvitie, mais parce que le 5 mai 877, jour de la consécration de la collégiale Sainte-Marie, future Abbaye Saint-Corneille à Compiègne, il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l’Église, et ce, malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs.
En conflit avec ses frères pour le partage de l'immense empire de leur grand-père, maintenu par leur père, il dut attendre la fin de sa vie pour ceindre la couronne impériale.
Il fut : roi de Francie occidentale de 840 à 877 et empereur d'Occident de 875 à 877

Charlemagne (768- 814),


Charles Ier dit Charles le Grand (en latin Carolus Magnus, en français Charlemagne, en allemand Karl der Große) est vraisemblablement né le 2 avril 742, sans certitude quant au lieu. Il est mort à Aix-la-Chapelle (Aachen, en Allemagne), le 28 janvier 814[1].
Il fut roi des Francs (768-814), devint par conquête roi des Lombards (774-814), et fut couronné empereur d’Occident par le pape le 25 décembre 800, relevant une dignité prestigieuse disparue depuis l'an 476.
Monarque guerrier, il agrandit notablement son royaume par une série de campagnes successives, en particulier par la lente mais violente soumission des Saxons païens (772-804). Souverain réformateur, soucieux d'orthodoxie religieuse et de culture, il protégea les arts et les lettres, et initia dans son vaste empire le brillant mouvement ultérieurement qualifié de renaissance carolingienne.
Son œuvre politique immédiate ne lui survécut pas longtemps. L'empire fut partagé entre ses trois petits-fils dès le traité de Verdun en 843. Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la division de l'Europe en États-Nations rivaux condamnèrent à l'impuissance ceux qui tentèrent explicitement de restaurer l'empire universel de Charlemagne, en particulier les souverains du Saint-Empire romain germanique, de Otton Ier en 952 à Charles Quint au XVIe siècle, ou encore Napoléon Ier, hanté par l'exemple du plus éminent des Carolingiens.
Pourtant, Charlemagne peut être considéré comme le « Père de l'Europe » avant l’heure. Il a assuré le regroupement d'une partie notable de l'Europe occidentale, et posé les principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens.

Pépin le Bref


Premier roi de la « deuxième race », Pépin donna des institutions durables à la Gaule franque. Courageux, énergique, cet habile diplomate s’allia à l’Église, qui devint le ferme soutien de l’État.
« Oint du Seigneur »
Pépin poursuivit l’œuvre d’unification du royaume et de restauration de l’Église en Gaule, commencée par son père. Fort de l’approbation du pape Zacharie, pour qui « il valait mieux appeler roi celui qui avait le pouvoir royal que celui qui ne l’avait pas », il déposa Childéric III à l’automne 751.
Selon la tradition, il tut sacré avec l’huile apportée par une colombe pour le baptême de Clovis : cette première onction religieuse d’un roi des Francs attestait sa légitimité vis-à-vis de la lignée mérovingienne ; elle établissait surtout une prestigieuse filiation spirituelle avec les rois hébreux de l’Ancien Testament, Saûl, David et Salomon, «oints du Seigneur», donc inviolables et sacrés.
La France, « fille aînée de l’Eglise »
Successeur de Zacharie en 752, le pape Etienne II réclama l’aide de Pépin contre Aistolf, roi des Lombards, qui avait conquis Ravenne et menaçait Rome. Procédure inhabituelle, puisque l’Italie dépendait de l’Empire romain d’Orient, mais les relations du pape et du basileus étaient mauvaises ; l’armée byzantine se trouvait de plus hors d’état de livrer une quelconque offensive. Invité en Gaule à l’automne 753, Etienne II fut reçu par Pépin au palais de Ponthion le 6 janvier 754. Il le remercia de son appui par un second sacre à Saint-Denis, le 28 juillet, avec ses fils Charles et Carloman. Il leur conféra le titre de patrice romain qui faisait d’eux les protecteurs de la Ville éternelle.
En dépit des amicales pressions diplomatiques exercées par le roi des Francs sur les Lombards, avec qui les relations étaient excellentes jusque-là, Aistolf fit la sourde oreille. Pépin convoqua alors un plaid à Quierzy-sur-Oise (avril 755) et prit la tête d’une expédition contre les Lombards après l’envoi d’un ultimatum. Il s’empara de Pavie le mois suivant et Aistolf consentit à restituer ses conquêtes.
La fourberie du roi lombard, qui revint sur sa parole, força Pépin à une nouvelle campagne (mai 756). Définitivement vaincu, Aistolf livra toutes les cités naguère ravies aux Byzantins et qui constituèrent les États de l’Église. Ce fut peut-être la création la plus originale de Pépin le Bref, la plus durable aussi : ces États ne disparurent qu’en 1870, lors de la formation de l’unité italienne !
« Vive le Christ, qui aime les Francs »
Pépin reprit Nîmes, Maguelone et Béziers (752), délogea les Sarrasins de Narbonne (759) et reconquit l’Aquitaine, soulevée par le duc Waifre (760-768) ; après la mort de celui-ci, Pépin se consacra au relèvement de la région ruinée par le conflit et promulgua à Saintes un capitulaire de pacification.
Il érigea Saint-Denis en monastère royal (754) et réunit plusieurs conciles pour rétablir les prérogatives de l’Église ; celui de Compiègne institua le versement de la dîme aux clercs, pour les dédommager des confiscations opérées par Charles Martel (757) ; le concile d’Attigny restaura les structures et la discipline dans les évêchés (762). Le roi arbitra le concile de Gentilly, où des clercs romains et byzantins débattirent de l’iconoclasme qui divisait l’Empire d’Orient (767). Chef de l’Église gauloise jusqu’en 766, l’évêque de Metz Chrodegang rédigea la Règle des chanoines, respectée par tout le clergé médiéval.
Pépin avait séjourné à la cour lombarde vers 735 et copia son excellente organisation administrative inspirée de l’Empire romain ; plus compétents que les laïcs pour rédiger les actes royaux en latin, des clercs prirent la direction de ses bureaux. Il institua les pagi, nouvelle subdivision territoriale, et révisa la loi salique (763). Il créa la deuxième monnaie nationale, le denier d’argent : défini comme douzième partie du solidus d’or romain, frappé à raison de 264 pièces par livre de métal et imposé à tout le royaume, il facilita la reprise du commerce (755).
Pépin ordonna à cette fin la tenue de marchés dans les cités épiscopales qui n’en possédaient pas : la charte royale de 758 confirma celui de Saint-Denis, ultérieurement connu sous le nom de foire du Lendit.Poursuivant les conquêtes territoriales, Pépin repoussa les Saxons jusqu’à la Weser (753) et imposa sa tutelle à la Bavière : son duc Tassilon III prêta le premier serment vassalique connu (760). Rapproché de l’Empire romain d’Orient dès 756, Pépin établit de cordiales relations diplomatiques avec le basileus (757-767), qui furent à l’origine du renouveau de l’étude du grec. Le calife de Bagdad échangea aussi une ambassade avec le roi des Francs (768).
Malade, Pépin le Bref mourut le 24 septembre 768 à Saint-Denis, et y fut inhumé. Ses fils Charles et Carloman lui succédèrent après un partage du royaume