mardi 23 octobre 2007

Charles III le Simple (898-923)




Charles III dit le Simple (né le 17 septembre 879 - mort le 7 octobre 929 à Péronne, dans la Somme) est un monarque français de la fin du IXe siècle et du début du Xe siècle, de la dynastie carolingienne. Écarté du trône en raison de sa jeunesse, il a beaucoup de mal à régner en raison des ambitions suscitées par la situation fragile de son pouvoir.



Il fut : Roi de France de 893 à 922


Le simple ne signifiait pas sot, mais honnête.
Trop jeune pour régner, il est exclu du pouvoir après la mort de son demi-frère Carloman II. Les Grands du royaume, ayant à leur tête Hugues l'Abbé, choisissent alors Charles III le Gros, empereur d’Occident en titre, afin d’assurer la régence du jeune Charles pendant sa minorité. Après la déposition de Charles III le Gros en 887, les Grands du royaume ne mettent pas Charles sur le trône, mais élisent le comte de Paris Eudes Ier comme roi de France.
Néanmoins, Charles parvient à se faire sacrer roi le 28 janvier 893 en l’abbaye Saint-Remy de Reims par Foulques le Vénérable, archevêque de Reims et grand défenseur de la dynastie carolingienne. Partageant quelque temps le trône avec Eudes Ier, il reste seul roi à la mort de ce dernier le 1er janvier 898. Incapable de résister aux Normands, il se voit contraint, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte passé avec le chef Viking Rollon, de leur abandonner une partie de la Neustrie (Normandie) : la Normandie devient un duché donné aux Normands, contre la promesse de cesser les raids sur la Seine, de se faire baptiser et d'épouser Gisèle, une fille de Charles issue d'une liaison illégitime.
Il est cependant impuissant contre les dynasties féodales qui se constituent, à l'abri des nombreux donjons, et doit lutter contre les Grands du royaume, notamment Gislebert de Lotharingie, Raoul de Bourgogne et Robert de France (frère d'Eudes Ier et grand-père de Hugues Capet). À la mort du dernier Carolingien de Germanie, Charles revendique la Lorraine, dont il prend le titre de roi, en faisant valoir ses droits à l'empire, mais il est battu par le germanique Henri l'Oiseleur.
À cause de la tyrannie exercée par Haganon le favori du roi, une révolte, avec à sa tête le duc Robert, frère du précédent roi Eudes Ier, éclate en 922. Les insurgés proclament la déchéance de Charles III et élisent roi Robert le 29 juin 922. Le lendemain 30 juin, Robert est sacré roi à Reims par Gautier, l’archevêque de Sens.
Charles III refuse la destitution et contre-attaque depuis la Lorraine. Robert Ier est tué lors de la bataille de Soissons le 15 juin 923, mais son fils Hugues le Grand, galvanise ses soldats en montrant le cadavre de son père, et finalement la bataille est perdue par Charles. Les grands vassaux refusent encore de le reconnaître comme roi, et lui préfèrent Raoul de Bourgogne. Charles, devenu un roi sans couronne, n'ayant plus aucun soutien, croit bon d'accepter le refuge que lui offre son vassal, Herbert II de Vermandois. Ce dernier, gendre de Robert 1er, le fait prisonnier d'une manière perfide le 17 juillet 923. Charles est dans un premier temps incarcéré à Château-Thierry puis, en 924 transféré dans une tour du château de Péronne (Somme). Après 6 années de captivité, il meurt le 7 octobre 929. Sa dépouille est inhumée en l’église Saint-Fursy de Péronne. Sous ce règne, les grands vassaux se rendent de plus en plus indépendants.
Son épouse Edwige de Wessex (ou Odgive), fille du roi d'Angleterre Edouard Ier dit Édouard l'Ancien, s'enfuit trouver refuge en Angleterre avec son fils, le futur Louis IV d'Outremer (d'où son surnom).

Aucun commentaire: